Comment concilier l'approche centrée sur la personne et l'analyse féministe des violences pour accompagner les personnes victimes vers l'émancipation en tant que conseillère conjugale et familiale en fin de formation ? Comment peut-on aider les personnes à reconnaître les facteurs de genre qui contribuent aux violences qu'elles subissent, tout en respectant leur propre rythme et leurs choix en matière de sécurité et de bien-être ? Quels sont les outils et les compétences nécessaires pour intégrer ces deux approches dans la pratique professionnelle et pour aider les personnes à développer leur pouvoir d'agir et leur autonomie ? Pour concilier ces deux approches de manière cohérente et équilibrée, j'ai décidé de m'appuyer sur des entretiens avec des professionnelles du domaine, dont des formatrices au conseil conjugal et familial ayant une approche féministe. La première partie sera consacrée à la présentation de l'approche centrée sur la personne et de l'analyse féministe des violences. Je mettrai en évidence la tension qui peut exister entre elles. Dans la deuxième partie, je présenterai les résultats de mes entretiens avec des professionnelles expérimenté.es en matière de violences, qui auront pour objectif de répondre aux questions suivantes : Comment concilier ces deux approches pour accompagner les personnes victimes vers l'émancipation ? Quels sont les outils et les compétences nécessaires pour intégrer ces deux approches dans la pratique professionnelle ? Comment peut-on aider les personnes à reconnaître les facteurs de genre qui contribuent aux violences qu'elles subissent, tout en respectant leur propre rythme et leurs choix en matière de sécurité et de bien-être ? Enfin, dans la troisième partie, je vais utiliser les enseignements de ces entretiens pour adapter ma propre pratique professionnelle, pour accompagner les personnes dans leur cheminement vers l'émancipation tout en prenant en compte les dimensions structurelles et systémiques des violences.[-]

Les normes sociales, médicales, physiologiques et psychologiques ont guidé, dirigé, orienté, contraint parfois, les femmes dans leurs évolutions et leurs droits. Les luttes ont permis aux femmes de se faire entendre, d'obtenir des acquis et des égalités même si, encore aujourd'hui, les inégalités demeurent nombreuses. Tout au long du parcours de la vie d'une femme, l'évolution de son corps est soumise à une sorte de contrôle, qui va s'établir par un apprentissage, guidé soit par ces normes soit par des profanes. Pour autant, une longue partie de sa vie va tendre vers l'invisibilité collective et individuelle. La ménopause est universelle inéluctable, faisant partie de l'histoire physiologique de la vie des femmes. La ménopause n'est pas bienvenue car elle rappelle le temps qui passe et l'inéluctable vieillissement, honteux ans une société qui cultive le jeunisme. C'est une période semée de tabous et de non dits, de honte, parfois. Alors que l'on compte 14 millions de femmes ménopausées en France, il existe aujourd'hui un manque global de prise en considération et de prise en charge de la ménopause chez les femmes. La Conseillère Conjugale et Familiale participe, de par sa place, son rôle, ses fonctions et ses missions, à agir pour la prévention de la santé sexuelle des femmes, relative à la définition de l'OMS, tout au long de leur vie. La prise en charge et l'accompagnement de la ménopause en fait partie.[-]

En tant que conseillères conjugales et familiales, nous avons parmi nos missions la mise en oeuvre d'un accompagnement auprès des personnes victimes de violences, qu'elles soient intrafamiliales, sexistes ou sexuelles. En écho à une situation rencontrée lorsque j'accompagnais des personnes en demande d'asile, j'ai souhaité interroger dans cet écrit la construction
sociale et culturelle du concept de victime. Si les personnes en demande d'asile sont victimisées dans leur pays d'origine, au cours de leur migration et/ou dans leur pays d'accueil, le regard du professionnel sur la souffrance qui en découle, voire le psychotraumatisme, est influencé par un imaginaire victimaire collectif propre à notre société.[-]

Partant du thème des violences conjugales et de la parentalité, le sujet de mon mémoire s'est arrêté sur l'accompagnement des femmes et des enfants victimes de violences conjugales. Ma question de départ s'est construite à partir d'un constat de terrain récurrent : le paradoxe entre protection de l'enfance (immédiateté) et accompagnement des femmes victimes de violences conjugales (temporalité personnelle). Je suis partie du postulat que la formation de CCF m'a apporté des compétences complémentaires à celles d'AS, notamment pour l'accompagnement spécifique des femmes et des enfants victimes de violences conjugales. Il est ressorti de mes constats de terrain et de mes recherches sur l'accompagnement des femmes victimes de violences conjugales que la notion de PARENTALITE était un enjeu central et une piste de travail sérieuse pour concilier protection de l'enfance et accompagnement de la mère.
En étudiant les référentiels professionnels des AS et des CCF, j'ai réalisé que les outils des CCF pouvaient être un secours pour l'AS confrontée à la difficulté de concilier protection de l'enfant et accompagnement de la mère, permettant notamment un travail sur la parentalité et la relation mère-enfant. A l'issue de cette rencontre entre l'AS que je suis et la future CCF que je tente d'incarner, j'ai ressenti le besoin de repenser ma pratique, à la recherche d'un autre accueil pour les femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants. J'ai ainsi pensé des d'outils pour l'accompagnement de femmes et d'enfants victimes de violences conjugales qui pourraient me permettre de revêtir ma « double casquette ».[-]

Cet écrit professionnel de fin de formation CCF s'intéresse aux notions de violences et maltraitances gynécologiques. Quels vécus pour les usager·e·s ? Quels vécus pour les soignant·e·s ?
Quelle place, quel rôle pour un·e CCF au sein d'une équipe de gynécologie-obstétrique, dans la diminution et la prévention de ces violences ? En interrogeant des patient·e·s, des soignant·e·s, des CCF sur le terrain et en comparant les résultats obtenus aux données de la littérature, cet écrit dresse le constat du rôle majeur de la/du CCF auprès des personnes (soigné·e·s et soignant·e·s) dans la prise de conscience de ces violences, dans la reconsidération des pratiques médicales et dans l'émergence d'une nouvelle relation de soin.[-]

La reconnaissance de plus en plus large par la société de la présence de besoins sexuels et affectifs chez les personnes déficientes intellectuelles suggère un début de transformation des représentations sociales liées à la sexualité et au handicap. La question qui se pose alors n'est pas de savoir si ces personnes ont une sexualité ou si elles ont le droit de l'exprimer et de la vivre, mais bien comment les professionnels et l'entourage familial peuvent accompagner ces personnes dans leur sexualité, et surtout quels sont les besoins réels de ces individus. Il apparaît clairement dans la littérature que des programmes d'éducation à la vie affective et sexuelle spécialisés et adaptés aux attentes de ces publics et à leur niveau de compréhension sont indispensables pour leur permettre de mieux appréhender et vivre leur sexualité. La formation des professionnels constitue également un volet important de cette démarche et peut leur permettre d'adapter leur positionnement. Certains professionnels font toutefois état d'un obstacle majeur encore à lever : celui de l'entourage, qui a souvent du mal à accepter que leur parent ou enfant noue une relation affective. Un réel « travail de pédagogie » et sensibilisation reste à mener par les établissements afin de remporter l'adhésion des familles et changer leur regard sur la
sexualité de la personne handicapée.[-]

Le 2 mars 2022, une loi visant à renforcer le droit à l'avortement est votée en France. L'une des principales mesures est l'allongement du délai légal du recours à l'IVG chirurgicale de 2 semaines, passant donc de 14 semaines d'aménorrhée (SA) à 16. La réalité de terrain est légèrement différente. Les prises en charges tardives (à partir de 15 SA) soulèvent des questionnements pour les établissements concernés qui bien souvent réalisent des expulsions par voie-basse en salle de naissance. C'est une réalité qui met à mal des équipes soignantes et qui nécessite une prise en charge adaptée pour les femmes. Comment les accompagner au mieux dans ces parcours tardifs ? Quel rôle pour les conseillèr·es conjugal·es et familiale.s dans ces accompagnements spécifiques ? C'est ce à quoi je vais essayer de répondre dans cet écrit professionnel qui vient clôturer la formation au conseil conjugal et familial dispensée par le Planning Familial de Nouvelle-Aquitaine à laquelle j'ai pris part dans la promotion 2021- 2023 [-]

Suite à l'observation durant mes stages de la rapidité avec laquelle les professionnel·le·s posaient la question du recours au dépôt de plainte, lorsque les personnes faisaient part d'un vécu de violence ; j'ai choisi d'interroger ce que pouvait permettre ou non le recours au judiciaire pour les personnes cibles de violences de genre. Le constat du décalage entre ce que produisaient ces procédures et les attentes exprimées par les premières concernées m'a conduit à explorer d'autres pistes de réponses qui pouvaient être proposées dans le cadre des accompagnements violence. J'ai souhaité au travers de cet écrit réfléchir depuis ma place de futur·e CCF, et depuis le territoire dans lequel je travaille – l'Ariège. Aussi ai-je cherché des approches et des outils qui puissent être mobilisés ou transposés dans mon contexte d'exercice. L'étude de la pratique quotidienne et pluridisciplinaire des associations spécialisées dans l'accueil des personnes cibles de violences de genre m'incite à construire un réseau professionnel et militant dense pour apporter une diversité d'outils et de ressources aux personnes que je serai amené·e à accompagner. La compréhension systémique des violences par les collectifs qui réfléchissent à des formes alternatives de justice, m'a quant à elle, permis de mieux cerner ce qui m'apparaît comme une « juste place » dans l'accompagnement, et plus généralement dans la lutte contre les violences de genre. L'articulation de la prévention auprès de jeunes publics, d'accompagnements individuels, et de formes de mobilisations collectives et créatives pour rendre audibles les revendications des personnes cibles de violences me stimule et me semble porteuse de changements. Je crois, à l'issue de ce travail, que la démarche de rechercher des recours alternatifs ou complémentaires au dépôt de plainte permet véritablement d'enrichir l'accompagnement des CCF d'une palette d'outils, susceptibles de mieux répondre à la diversité de besoins des personnes confronté·e·s aux violences de genre.[-]

L'omniprésence de l'hétérosexualité et de l'hétéronorme rend difficile la projection du faire famille de nombreuses personnes queers ayant un désir de parentalité. Ce travail de mémoire tente d'explorer et d'éclairer les spécificités des parentalités queers à la lumière de ce qui constitue la norme. Il vient réinterroger les évidences de la « famille normale » pour faire ressortir la diversité des manières de faire famille en reprenant les apports spécifiques des vécus queer en matière de parentalité. Ce mémoire tente de faire remonter des besoins et difficultés propres à ces projets de parentalités hors norme. En saisir les enjeux spécifiques dans le cadre du travail de Conseillèr·e Conjugal·e et Familial·e permet d'envisager comment penser l'accueil et l'aide à apporter aux personnes porteuses de projets de parentalité non-hétéronormés[-]

Parmi ses missions au Planning familial, le.la CCF anime des séances d'éducation à la vie affective et sexuelle. Cet écrit professionnel a une seule ambition, m'aider à mieux comprendre de quoi on parle afin de déterminer mon intention lors de ces animations. l'enjeu est de participer à lune société plus juste et égale. Nous verrons que l'approche féministe et d'éducation populaire influencent grandement la posture du.de la CCf qui se retrouve dans une relation horizontale où la rencontre de l'autre dans sa diversité et l'écoute et le respect inconditionnel sont autant essentiels que le cadre, et les outils qui permettront d'offrir un accompagnement vers de prise de conscience.[-]

Les Centres parentaux accueillent des familles en difficultés sociales avec pour objectif de les accompagner vers un mieux-être et soutenir la parentalité. La grande majorité des parents sont des femmes isolées, victimes de violences conjugales ou/et de violences liées à un parcours migratoire compliqué. L'accompagnement et le « traitement » de ces violences est prioritairement individuel et l'approche groupal rencontre quelques résistances. Cet écrit interroge les raisons et les conséquences de ce « vide » éducatif et propose des pistes de travail pour une Conseillère conjugale et familiale et l'équipe d'accompagnement.[-]

Cet écrit professionnel s'interroge sur l'accompagnement CCF des familles en transition, et plus précisément sur l'accueil des parents de personnes trans. Dans un premier temps, il propose une revue de la littérature existante sur les différentes attitudes parentales vis-à-vis de la transidentité et leurs conséquences sur le vécu des personnes transgenres. Dans un second temps, à partir d'entretiens réalisées avec des CCF et des militant·e·s d'associations communautaires, il explore des pistes d'accompagnement et de soutien visant de meilleures relations parents-enfants. Enfin, dans une dernière partie, il présente quelques enjeux autour de cet accompagnement notamment sur les tensions pouvant apparaître entre approche centrée sur la personne et militantisme ou encore sur les résonnances.[-]

Une grossesse inopinée à l'adolescence...Comment le.a conseiller.re conjugal.e et familial.e peut aider l'adolescente dans la prise de décision de poursuivre ou non cette grossesse ? Quelles spécificités liées à cette période de la vie peuvent avoir un impact sur l'élaboration de ce choix ? Quels sont les ressentis de ces jeunes filles présentant une gestation non prévue? Que tirer de l'expérience des CCF ? Quels sont les outils d'aide à la décision existants ? Ce travail va tenter de répondre à ses interrogations afin de définir quelle posture pourra être celle du.e la conseiller.re conjugal.e et familial.e en entretien psychosocial et
proposera des des outils d'aide à la décision adapté à ce public.[-]

Cet écrit professionnel a pour perspectives de penser la sexualité au-delà de la santé sexuelle telle que définie par l'OMS. Après avoir présenté les différents cadres de la santé sexuelle, je m'attache à montrer comment aborder le plaisir dans le
cadre à la fois de séance d'éducation à la sexualité mais aussi lors d'entretien individuel participe à une meilleure connaissance de soi et des autres, pour contribuer à la réduction des inégalités de genre et permettre une sexualité positive.[-]

En France, on les appelle les « nullipares », aux Etats-Unis, les « childfree ». Ces femmes qui ont dit NON à la maternité.
Elles sont 4,3% à ne pas répondre à la norme sociale, à ce qu'on attend d'elles. Quel regard la société porte sur celles qui n'ont jamais ressenti le fameux « instinct maternel » ? Car, pour une majorité, le propre d'une femme n'est-il pas de s'accomplir en devenant mère ? Depuis 2001, une loi autorise le recours à la contraception définitive à toute femme, sous réserve qu'elle soit majeure. Pourtant, peu de médecins acceptent de pratiquer cette intervention. Pour quelle raison le corps médical se montre-t-il si frileux à accéder à cette demande ? Face à ce constat, comment, en tant que Conseiller.e Conjugal.e et Familial.e, accompagner ces femmes que la société n'entend pas, et juge négativement ? Comment participer à les informer, les orienter afin qu'elles prennent le contrôle de leur corps et qu'elles s'affranchissent de ce rôle qui leur a été assigné dès leur naissance ?[-]

Si le conseil conjugal et familial n'est résolument pas une profession médicale, les CCF ont bel et bien un rôle de promotion de la santé sexuelle, y compris dans ses aspects biomédicaux de gestion de la fertilité, lutte contre les IST, connaissance du corps. Cet écrit examine la manière dont les CCF ont recours aux connaissances biomédicales, interviennent elles-mêmes dans le travail médical et collaborent avec des professionnel.les de santé. Il s'appuie pour cela sur une recherche par entretien, des observations tirées de stages et une expérience professionnelle comme animatrice de prévention au MFPF. À travers l'exploration de trois domaines de compétences CCF (animation collective, accompagnement à la vie affective, relationnelle et sexuelle et développement d'action en équipe et réseau professionnel), il est montré le rôle des CCF dans la circulation des savoirs biomédicaux, les modalités de partage du travail avec les soignant.es et le potentiel rôle de contre-pouvoir face au monde médical en faveur de choix libres et éclairés.[-]