Cinéma, médias, la fin du vieux monde. Dossier
202
28 p.
mars - avril 2024
P 20
30791
« Il est terrible le petit bruit de l'œuf dur cassé sur un comptoir d'étain… », écrivait Jacques Prévert.
Il est terrible le silence qui entoure la solitude de celle dont les paroles se brisent sur les parois de notre indifférence… Le 28 février 2020, Adèle Haenel quittait la salle Pleyel où se déroulait la 45e cérémonie des César au moment de la remise du prix de la meilleure réalisation à Roman Polanski. Adèle Haenel ayant elle-même dénoncé les attouchements et agressions sexuelles de Christophe Ruggia, réalisateur, lorsqu'elle avait entre douze et quinze ans. Elle quitta la salle quasiment seule, arpentant d'un pas décidé les allées puis les couloirs pour rejoindre la sortie, respirer un peu l'air du dehors, expirer l'air vicié du cinéma français. Deux ans s'étaient écoulés depuis les débuts de #MeToo et la dénonciation des agissements d'Harvey Weinstein par Ashley Judd et Rose McGowan, suivies d'une centaine d'actrices dont une certaine Judith Godrèche, exilée à Hollywood.
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VIOLENCE SEXUELLE ; #METOO ; CINEMA ; FRANCE ; PATRIARCAT
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