La convergence des luttes. Derrière cette vision tant défendu par la gauche se trouve une condition de survie pour nos civilisations. Nous, citoyen·ne·s ; nous, associatif ; nous, corps intermédiaires, sommes affaibli·e·s, asphyxié·e·s et menacé·e·s dans une société néolibérale dictée par le capitalisme, le patriarcat et les discriminations. Si nous ne régissons pas, Nos droits à vivre dignement s'en trouvent menacés. Nous devons impérativement repenser et élargir le rapport de force en (re)créant des alliances et en réenchantant la militance. Sans gommer notre histoire et notre identité ou nier les vécus spécifi ques pour le bien d'une majorité plus visible, nous devons réinvestir le champ du récit et montrer qu'un autre modèle de société est possible. Ensemble, réaffirmons nos valeurs au travers de combats collectifs, solidaires et fédérateurs.[-]

Fondée en 1973, la revue est coordonnée par un groupe composé seulement de femmes et basé à Bruxelles : le Groupe de Recherche et d'Information Féministes. Dans les années 1980, la revue s'enracine à la fois à Bruxelles et à Paris sous la direction de Françoise Collin. Ce livre est le premier à lui être exclusivement consacré : il cherche à établir un espace de discussion dans lequel les thèmes, les figures et les pratiques des Cahiers du Grif peuvent prendre toute leurs significations. Le projet de ce volume est double : offrir une introduction à la revue pour un large public intéressé par les théories féministes et l'histoire du féminisme, et montrer la grande variété des thèmes, des préoccupations et des pratiques qui peuvent faire l'objet de recherches tels que l'amour, le corps, la sororité, la figure d'Hannah Arendt ou de Simone de Beauvoir.[-]

Ouvrage collectif de synthèse sur l'histoire des mouvements lesbiens et homosexuels en France dans les années 1970 et 1990, ce livre a vocation à devenir la référence sur le sujet. Dirigé par Hugo Bouvard, Llana Eloit et Mathias Quéré, l'ouvrage propose de repenser les modalités d'émergence de ces luttes, leur structuration, les débats et tensions qui les ont traversées. Les auteur·es s'intéressent en particulier à l'importance des luttes lesbiennes, longtemps marginalisées dans les études sur les mouvements homosexuels et aux débats et tensions internes concernant la question des alliances avec d'autres mouvements sociaux (ouvriers, féministes, antiracistes).[-]

Actes de la rencontre à l'occasion des 50 ans du Planning Familial
Invités d'honneur
M. le Ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Xavier BERTRAND
Mme la Ministre Déléguée à la Cohésion Sociale et à la Parité, Catherine VAUTRIN
M. Le président du conseil Régional d'Ile-de-France, Jean-Paul HUCHON
M. le directeur de la MGEN, Mutualité Générale de l'Education Nationale, Jean-Michel LAXALT
Mlle la vice-présidente LMDE (La Mutuelle Des Etudiants) Léa FILOCHE
M. le maire de Paris, DELANOË Bertrand

1ère table ronde
animatrice : FRIEDMANN Isabelle (journaliste et auteur du livre des 50 ans)
Intervenants : BLANPIED Yvette (MFPF), ROUDY Yvette (ancienne ministre), NEUWIRTH Lucien (député), KAHN NATHAN Jacqueline Dr, ZELENSKY Anne (MLF) , BRUNERIE-KAUFMANN Joëlle (gynécologue), ANTOINE Monique (ancienne présidente du MLAC), IFF Simone (MFPF)

2e table ronde
Animateur : LELIÈVRE Pascal
Intervenants : LALEM Fatima (MFPF, Fédération région parisienne, Commission sexualité et contraception), BUREAU Annie (ANCIC), TENENBAUM Nora (CADAC), CASALIS Marie-France (MFPF), MICHEL Jani (FNSF (Fédération Nationale Solidarité Femmes), PIET Emmanuelle (CFCV (Collectif Féministe Contre le Viol), MEUNIER Viviane (CLEF ), SAUVAGE Moïra (Amnesty International, commission femmes) , CADEAC D'ARBAUD Brigitte (Fil Santé Jeunes), DUTEY Pierre (MFPF), FAVIER Carine (Bureau MFPF, commission femmes et sida), GUILBERTAUD Annie (CNDIFF), SURDUTS Maya (CADAC), BOUSQUET Danielle (députée), ZACAMANSKY Marie Claude (MLAC), SEGURA-DAUDE Annie (ex Jeunes Femmes), GROS Catherine (MFPF, Fédération Régionale PACA)

3e table ronde
animateur : Pascal LELIEVRE
Invités : VENNER Fiammetta (Prochoix), ARBOGAST Matthieu (Chiennes de garde), ROCHEDEREUX Evelyne (Coordination lesbienne de la Coordination Française du lobby européen des femmes, LGBT), AMARA Fadela (Ni Putes Ni Soumises), VIERGE Yamina (CIMADE), DIALLO Amina (Maïa), GOSSELIN Marie-Lucie (GNIES), DELAFOSSE Michaël (LMDE)[-]

Le 7 octobre, face à l'horreur et les perspectives dramatiques des semaines à venir que nous pressentions, la rédaction décide de consacrer un dossier aux femmes qui œuvrent pour la paix au Moyen-Orient dans un mouvement, Les Guerrières de la Paix, dont le travail, l'action militante et la réflexion, le bon sens et l'humanité proposent des moments suspendus dans un monde de brutalité et de phrases assassines.
Tout comme en 1945, aujourd'hui des femmes se mobilisent pour créer des réseaux nationaux et internationaux pour la paix[-]

Le précédent congrès de Femmes solidaires se tenait en 2017, à l'aube de nombreux bouleversements dans notre monde. D'abord le déferlement de #Metoo suite à la publication d'une enquête par Jodi Kantor et Megan Twohey. Puis, au début de l'année 2020, une pandémie est venue figer le monde et les féministes ont cherché à rompre l'isolement des femmes. Il a fallu attendre 6 longues années pour que ce mouvement fort de près de 200 comités en France puissent se retrouver en mai 2023 sous le mantra Féministes et positives ![-]

Profitant de l'ouverture de nombreux fonds d'archives, les recherches sur la guerre froide se sont largement renouvelées ces dernières années mais l'approche de genre, particulièrement heuristique, est encore peu investie dans l'espace scientifique
francophone. Le présent dossier explore deux thématiques : la rivalité entre mobilisations internationales pour les droits des femmes et la concurrence ou la rencontre entre modèles et régimes de genre forgés et portés par les systèmes politiques libéral et socialiste. Des articles éclairent les dynamiques nouées, au niveau international, autour de la politisation des inégalités sexuées, certaines militantes et expertes cherchant à dépasser les tensions Est-Ouest et les clivages Nord-Sud. D'autres contributions examinent la promotion d'une « paternité socialiste » est-allemande, la traduction vers les langues est-européennes du Deuxième sexe de Simone de Beauvoir, l'élaboration disputée de nouvelles normes internationales en matière d'excellence sportive féminine, l'ouverture de perspectives d'éducation scientifique des filles étatsuniennes sous l'effet des avancées soviétiques. Et bien d'autres thèmes encore, comme le culte d'Eugénie Cotton, les femmes dans les actualités cinématographiques cubaines, les représentations et langages genrés en usage dans les hauts-lieux géopolitiques.[-]

Écoféminisme : le mot, longtemps peu connu en France, suscite désormais un grand intérêt. Il fait également l'objet de critiques. Des féministes s'inquiètent d'un amalgame des femmes et de la nature, et du risque d'essentialisme qu'il comporte. Des écologistes ne voient pas pourquoi les femmes seraient plus portées à s'occuper d'une écologie qui est l'affaire de tous.
On peut parler d'écoféminisme là où se rencontrent luttes écologiques et luttes des femmes, un peu partout dans le monde. Ces mouvements sont tellement divers qu'il est impossible de leur attribuer une doctrine unique. Mais ils ne sont pas le fruit du hasard : ils répondent à la double oppression qui frappe les femmes et la nature. Enquêter sur ces mouvements conduit à étudier le cadre culturel et historique de cette double oppression. Les trois domaines concernés sont la nature, le social et la politique. Faire d'une association positive des femmes à la nature un objet de revendication et de lutte politique est au cœur de toutes les formes d'écoféminisme.[-]

Une décennie de fête pour les femmes ?
Face au traumatisme de la première guerre mondiale, la société française brûle d'un souffle de vie nouveau, d'un besoin de se dépasser. Les Années folles s'ouvrent et marquent une aspiration nouvelle à la liberté. [...] Cette décennie est cependant pour les femmes dix années où liberté et émancipation restent à relativiser. [...] La société reste conservatrice et ne permet pas l'émergence d'un progrès significatif au plan législatif. Pourtant 100 ans plus tard, l'image que nous avons de cette époque est bien celle d'une liberté bouillonnante. Tour d'horizon de cette décennie parfois loin de l'image d'Epinal qu'offre ce chrononyme d'années "folles". [-]

Sommaire
p. 4-7 : 1922-2022 : Déjà 100 ans de militance ! Et après ?
p. 8-10 : Déconstruire les rôles sociaux pour atteindre l'égalité.
p. 11-13 : L'égalité au sein des familles.
p. 14-16 : La nécessité de militer pour les droits sexuels et reproductifs.
p. 17-20 : LES FPS, DÉJÀ 100 ANS DE MILITANCE ! Partie 4 : 1998-2022.
p. 21-23 : Favoriser la participation à l'espace public pour renforcer la citoyenneté.
p. 24-27 : Quand la santé reflète les inégalités !
p. 28-29 : De FPS à Soralia.
p. 30-31 : Regards croisés des actrices et acteurs de l'action commune…
p. 32-33 : SORALIA, un Mouvement féministe et solidaire.[-]

Le mouvement féministe contemporain en France a plus de cinquante ans, un temps d'histoire, histoire d'un enthousiasme fou de se retrouver ensemble, émaillé de victoires décisives, mais jalonné de difficultés face à un patriarcat qui se défend bec et ongles. Dans cette histoire, on oublie souvent une des actrices essentielles : la « tendance lutte de classes » comme elle s'est définie elle-même, après Mai 68, dans les années 1970. Restituer cette histoire occultée, c'est le but de ce livre, réalisé à partir de trois colloques organisés par le Collectif national pour les droits des femmes. Il aborde l'histoire pionnière du MLF et de toutes ses tendances : celle des groupes femmes créés dans les entreprises et les quartiers, celle des militantes d'extrême gauche, de gauche, des syndicalistes, qui, impliquées avec conviction, ont bataillé dans leurs organisations respectives. L'histoire des luttes ouvrières où les femmes ont dû s'affirmer (Lip, Renault, banques, Chèques postaux). L'histoire méconnue des groupes de femmes immigrées ou dans les populations colonisées. L'histoire des luttes pour la visibilisation et l'affirmation des lesbiennes. C'est aussi celle de la conquête du droit à l'avortement et son remboursement, celle de la création de collectifs féministes : contre le viol et contre le racisme ; de l'unité avec la création de la Maison des femmes de Paris, d'Elles sont pour et du Collectif national pour les droits des femmes, des combats internationaux avec la Marche mondiale des femmes. C'est la parole de ses actrices elles-mêmes qui donne corps et vie à cette histoire. Ce sont les contributions de 28 autrices qui donnent corps à ce livre, illustré avec des documents d'époque.[-]

Je ne suis pas misandre, j'ai un très bon ami homme. Mais force est de constater que ce numéro que vous vous apprêtez à découvrir, petit·es chanceux·ses que vous êtes, est entièrement consacré à célébrer l'incroyable force des femmes. C'est pas nous, c'est elles. Et l'actu aussi. Déjà, pardon, mais petit mémo : novembre, c'est le mois de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes (le 25). Donc, on ne sait pas, vous, mais de notre côté, on commence déjà à préparer les pancartes et à repasser nos tee-shirts violets pour la marche #NousToutes. À vos agendas, cette année, elle aura lieu le 19 novembre. On se voit là-bas ? Pour honorer cette journée si importante, nous vous proposons une magnifique enquête sur la sororité qui peut naître entre les femmes quand elles se découvrent covictimes d'un même agresseur. Le lien, la solidarité, l'amour même qui se forme parfois entre elles, est d'une force sans pareille. Comment, non plus, ne pas mettre à l'honneur la grande Annie Ernaux ? Madame la « Nobelle » ! Celle qui, grâce à son œuvre, a guidé, accompagné, libéré tant de femmes. On aurait bien publié un papier pour défendre ces pauvres bonshommes qu'on empêche de faire leurs barbecues pépouze, mais finalement, on a préféré rendre hommage aux femmes iraniennes qui se battent pour leur liberté au péril de leur vie, aux Américaines qui luttent pour le droit à l'IVG et aux Brésiliennes qui pourraient faire perdre ce gros macho de Bolsonaro. Ah oui, et comme si ça suffisait pas, on a tendu le micro à Corinne Masiero. Et pas qu'un peu. Car quoi de mieux, en ces temps de crise globale, que d'écouter l'actrice la plus vénère et la plus sans filtre du cinéma français ? Vous verrez, ça décrasse. Ah mais si, on a laissé un peu de place aux hommes ! Page 44, on vous raconte pourquoi ils font trop de bruit ! Allez, on blague, les mecs ! On sait que, grâce à vos sœurs, vos mères, vos compagnes, vous nous lisez. Et que grâce à cette saine lecture, vous saurez vous réjouir qu'en ce mois de novembre, nous laissions toute la place aux femmes.
Bon 25 novembre à tous·tes ! Et see you en manif, les gars ![-]

Dans le cadre de l'exposition, Paris Musées publie un ouvrage exceptionnel qui met en valeur la spécificité de Paris dans le processus de l'émancipation des femmes. Il raconte le destin de femmes célèbres et anonymes, en témoignant de la diversité de leurs luttes au fil des siècles, en mêlant l'art, le social et le politique à travers des oeuvres, documents d'archives et objets.
Principalement écrit par Christine Bard, il retrace l'histoire des luttes féministes émancipatrices et de leurs actrices, en adoptant une tonalité positive et joyeuse, notamment grâce aux illustrations de Lisa Mandel.[-]

Les formes de mobilisations féministe et LGBTQ+ sont plurielles – allant des pratiques individuelles aux actions collectives, de l'activisme virtuel (blogs, réseaux sociaux, forums, etc.) au militantisme de terrain (manifestations, happenings, création d'espaces non mixtes, etc.). Au-delà de cette grande variété d'actions, d'organisations et de politiques, existe-t-il des similitudes entre ces différents types d'engagements ? Peut-on en déduire des spécificités qui seraient propres aux mobilisations liées aux identités sexuelles et de genre ? Ce sont ces questions, entre autres, que cet ouvrage évoque en filigrane.
Les textes réunis ici permettent d'explorer toute la richesse de ces militantismes et d'en analyser les caractéristiques, de façon interdisciplinaire. L'approche académique y est complétée par des témoignages d'acteurs et d'actrices de terrain.[-]

Depuis quelques années le discours sur les minorités culturelles, ethniques, d'orientation ou d'identité sexuelle désigne les femmes comme une minorité parmi d'autres, confrontée à la norme masculine blanche.
Or, les femmes ne sont pas une minorité. Elles sont la majorité.
La condition des femmes est mondiale et leurs luttes sont séculaires. Il est urgent de restituer ces luttes dans leur universalité et leurs singularités, de renouer avec le féminisme comme mouvement commun afin que l'histoire de ces luttes et leur actualité ne soient pas à nouveau confisquées au profit d'autres combats, légitimes certes, mais vis-à-vis desquels la condition de la femme devient secondaire. Car, malgré l'intérêt qu'il suscite, le féminisme supporte aujourd'hui les mêmes préjugés que depuis ses premières expressions.
Quand on ne peut pas le rattacher à une autre grande cause (la révolution, l'écologie, le décolonialisme), on lui attribue tous les maux possibles. On accuse les féministes de trahir la grande cause de l'émancipation sociale, d'être des « bourgeoises » (puis des bourgeoises blanches), de trahir leur nature en voulant partager le pouvoir avec les hommes, d'exposer sans pudeur les pratiques d'abus sexuels et pour finir, on les déféminise en les présentant comme des femmes qui veulent être comme des hommes (et leur ressemblent). Voilà pourquoi, on veut bien à la rigueur parler d'égalité, parler de droits des femmes mais surtout pas de féminisme, ni avec les féministes. Et ce n'est pas un des moindres paradoxes si un mouvement qui concerne l'humanité entière, est renvoyé au sectarisme et si ce même mouvement, est le seul à n'avoir pas le droit de désigner un adversaire, comme si ce qu'il combat, ne pouvait s'incarner et se dire.
Fabienne Messica propose ici une analyse novatrice, provocante diront certains, des débats politiques auxquels le féminisme, dans sa pluralité, est confronté : l'enjeu étant, face à de multiples instrumentalisations idéologiques et à l'extrême sophistication de certaines approches ou encore à la dilution dans d'autres luttes, de réinsérer ces mouvements dans leur histoire et de renouer avec le concret des luttes des femmes et la singularité de leurs mouvements.[-]