- n° 645 - 90 p.
Parents, grands-parents, élus locaux, chefs d'entreprise… Qui, en France, n'a pas sa vision personnelle de l'école idéale ? Parfois sans réelle connaissance actualisée du fonctionnement de l'Éducation nationale ni des programmes scolaires – quelle proportion des adultes non directement concernés a bien compris l'actuel système d'options en première et terminale ? – ou en ne fondant son avis que sur quelques cas individuels. Pourtant il existe de vraies raisons de s'inquiéter, et ce dossier de L'école des parents ne le masque pas.. Ainsi :
- notre système scolaire ne réduit plus les inégalités mais les amplifie, et les inégalités scolaires sont plus directement corrélées aux inégalités sociales que chez nos voisins ;
- le recrutement des professeurs – et pas seulement celui des professeurs de maths – rencontre de sévères obstacles et les enseignants sont trop souvent les boucs émissaires des mécontentements les plus variés ;
- l'enquête internationale Pisa, avec tous ses biais et ses limites, témoigne d'une stagnation, voire d'un recul des connaissances acquises par les élèves ;
- les réformes successives donnent trop rarement lieu à des évaluations à la fois rigoureuses et accessibles à un large public.
Par ailleurs, si nous sommes honnêtes, nous nous rendons compte que les solutions auxquelles nous avons tendance à adhérer spontanément, concernant le primaire comme le secondaire, ne sont pas exemptes de fortes contradictions. Nous nous forgeons sur la scolarité des opinions fragiles, comme sur d'autres problèmes complexes tels que, entre autres, le changement climatique, qui concerne aussi l'avenir de nos enfants ! En fait, nous nous préoccupons trop peu d'avoir une vision globale.
Dans cet esprit, les diverses facettes de ce dossier proposent à votre réflexion une approche à la fois riche, rationnelle et nuancée.
[-]Parents, grands-parents, élus locaux, chefs d'entreprise… Qui, en France, n'a pas sa vision personnelle de l'école idéale ? Parfois sans réelle connaissance actualisée du fonctionnement de l'Éducation nationale ni des programmes scolaires – quelle proportion des adultes non directement concernés a bien compris l'actuel système d'options en première et terminale ? – ou en ne fondant son avis que sur quelques cas individuels. Pourtant il existe de ...
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