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L'écoféminisme sauvera le monde. Dossier

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Revue

Causette - Plus féminine du cerveau que du capiton

137

99 p.

octobre 2022

P 200

29573

Et si la cinquième vague féministe était celle de la tendresse ? Si, après la colère, bien légitime, la révolte absolument nécessaire, l'indignation totalement salutaire, la dénonciation publique carrément indispensable, le temps de la douceur était venu ? C'est, sans qu'elles se soient vraiment consultées, ce que formulent certaines féministes aujourd'hui. Victoire Tuaillon, dans son podcast Le Cœur sur la table, en appelle à une révolution romantique. Et fait le pari que réinventer nos relations amoureuses, nos liens avec nos ami·es, nos parent·es et nos amant·es pourrait bien être une piste pour changer le monde. Et, peut-être, en finir avec le patriarcat. Dans Cher Connard, Virginie Despentes, qui, comme chacun sait, n'a pas de problème avec la violence en général, propose, elle aussi, une alternative à la colère. Son récit post-#MeToo est un hymne à l'amitié, aux vertus du dialogue et une ode à la réconciliation entre hommes et femmes, mais aussi au sein des milieux militants eux-mêmes, trop souvent organisés en « cercle de snipeuses consanguines ». On le sait aussi, Despentes a souvent un coup d'avance. Alors que l'une des plus radicales de nos représentantes fasse le pari de la tendresse pour le futur ouvre des perspectives bien lumineuses qu'il fait plaisir d'embrasser. Une autre de nos ambassadrices, et pas des moindres elle non plus, en arrive à la même conclusion. Lauren Bastide, journaliste et créatrice du fameux podcast La Poudre, publie ces jours-ci Futur·es, comment le féminisme peut sauver le monde, dans lequel elle émet l'hypothèse – et même le souhait – que la douceur nous permette de nous réparer mais aussi et surtout de faire avancer le combat. Infatigable observatrice de nos révolutions féministes, elle est l'une des voix qui comptent en France sur ce sujet. Alors, l'entendre nous parler du futur de nos luttes nous semblait incontournable. Car enfin, comme le chantait Bourvil dans cette chanson qui – et ce n'est pas un hasard – a connu une seconde jeunesse durant ce moment d'effondrement collectif que fut la pandémie de Covid : « Vivre sans tendresse, on ne le pourrait pas »… Et c'est précisément parce que l'épuisement est massif et l'horizon bien orageux que, plus que jamais, cette tendresse semble nécessaire.

Français

https://www.causette.fr/magazines/magazine-n-137-octobre-2022

ECOFEMINISME ; CARE

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