Mémoire pour le Diplôme Interuniversitaire d'Etudes de la Sexualité Humaine.
En 2020, en France, la contraception est surtout à destination des femmes et médicalisée, mais jusque dans les années 1960, elle était circonscrite à l'intime du couple et sa responsabilité relevait plutôt de l'homme. La révolution sexuelle des années 1970 a entraîné de nombreux changements dont la légalisation de la contraception. Le travail contraceptif, se déclinant sous divers aspects (cognitif, organisation, gestion des effets secondaires...), est alors devenu une "affaire de femmes". En effet, peu de méthodes contraceptives dites masculines existent, bien que quelques initiatives d'hommes se réalisent dans ce domaine (méthode thermique, augmentation du nombre de vasectomie...). Néanmoins, il existe d'autres manières pour eux de s'impliquer dans la contraception
(participation financière, dialogue, soutien, accompagnement aux consultations de contraception...). Cette étude a alors permis de quantifier la fréquence de ces comportements en interrogeant 673 femmes sur l'implication de leur partenaire. Elle a également mis en évidence un effet positif et significatif de l'investissement contraceptif masculin sur la satisfaction sexuelle des femmes (évaluée au moyen au SQOL-F). La qualité de la communication et des capacités du "prendre soin" ou « care » peuvent être des perspectives d'explications à ces résultats. L'intégration de la notion de charge contraceptive à l'évaluation sexologique et au travail sexothérapeutique est discutée dans cette étude.[-]

Hommes, femmes, masculin, féminin : comment la presse, la radio, la télévision et Internet en parlent-ils ? En prenant comme point de départ la vaste étude de l'Observatoire mondial des Médias sur le Genre – Global Media Monitoring Project ou GMMP – à laquelle ont participé plusieurs contributrices de ce dossier, le présent numéro de Sciences de la Société analyse la dialectique entre la société et des médias qui, descriptifs et prescriptifs, ne se contentent pas de « refléter » le réel mais contribuent à sa fabrication.Dans les années soixante, les féministes accusaient les médias de conforter la domination masculine et la société patriarcale en maintenant les femmes dans des jeux de rôle convenus. Cinquante ans plus tard, si l'étau des assignations « genrées » s'est desserré, la place des médias dans la socialisation des individus s'est affirmée, rendant leur analyse plus que jamais nécessaire.[-]