Alors que la jeunesse est particulièrement malmenée, précarisée, stigmatisée, la santé des jeunes, et notamment leur santé sexuelle, est un enjeu majeur pour le Planning familial. Notre association se mobilise fortement pour informer les jeunes à la fois sur les questions qui les préoccupent et aussi sur leurs droits, dont certains ne sont pas toujours respectés : gratuité et anonymat, ou encore accès aux 3 séances annuelles d'éducation à la sexualité prévues par la loi tout au long de la scolarité. De nouvelles mesures sont à saluer, telles que la facilitation de l'accès à la vaccination contre le HPV à partir de la rentrée scolaire 2023 ou encore la délivrance gratuite de préservatifs en pharmacie. Cependant, le Planning pose la question des moyens mis par les autorités publiques pour soutenir ces actions : la santé des jeunes est primordiale, elle ne doit pas se faire au rabais !
Fruit d'un travail mené sur quelques années, le présent rapport a pour objectif de faire connaître les données que le Planning familial a collectées sur les risques d'IST chez les jeunes, en complément de celles de Santé publique France ou de la recherche. Il contient également des recommandations. Les constats qu'il pose ont conduit à la mobilisation des Jeunes Militant·es du Planning familial à créer une campagne de sensibilisation sur les IST à destination des jeunes, intitulée “#DépistezLesToutes”, dont nous souhaitons qu'elle complète les dispositifs existants comme par exemple “On s'exprime”. [-]

L'information sur la contraception est une des actions majeures du Planning familial, au plus près des publics sur l'ensemble du territoire national. En 2020 le Planning familial avait pris la parole pour exiger la contraception gratuite et accessible ! En 2021, les dernières annonces ministérielles montrent quelques avancées en matière de contraceptions, avancées que le Planning salue. A présent, l'attention doit se porter sur leur mise en application.[-]

"Il y a beaucoup à dire sur la sexualité, ou plutôt devrais-je dire sur les sexualités, tant le champ est vaste et tant notre société tout entière baigne au quotidien dans ses représentations, ses dogmes et ses injonctions. Il y a beaucoup à dire sur la sexualité et nous allons prendre le temps de le faire puisque je vous propose ici une série en pas moins de 5 chapitres ! Pour esquisser une exploration critique de la partie visible de l'iceberg, car non, nous n'aurons pas le temps de tout dire, j'ai invité à mon micro Marianne Niosi, directrice de la confédération française du Planning familial. Quelles sont nos croyances sur la sexualité, sur le rôle qu'y jouent les hommes, les femmes, et quelles conséquences ont-elles dans nos vies et celles des autres ? Quelles sont les connaissances dont nous disposons actuellement sur la santé sexuelle ? Comment peut-on accompagner au mieux les personnes victimes d'oppression ? Comment éduquer les plus jeunes ? Comment dépasser les tabous dans le respect de chacun et de chacune ? La boîte de Pandore est ouverte."[-]

Douze millions de femmes ont connu des perturbations dans la prise en charge en matière de planification familiale, ce qui aurait provoqué 1,4 million de grossesses non désirées depuis le début de la pandémie de Covid-19. À l'occasion de la journée internationale du droit à l'avortement, le 28 septembre, Marianne Niosi, directrice exécutive, et Sharlen Sezestre, responsable du plaidoyer international au sein du Planning familial, font le point sur la situation au niveau mondial, européen et national et avancent des recommandations.
Elles proposent ainsi de faire des droits et la santé sexuels et reproductifs une composante essentielle de l'État de droit, de supprimer la double clause de conscience, d'allonger les délais du recours à l'IVG de 12 à 14 semaines, de promouvoir l'éducation à la sexualité, de renforcer les financements dédiés et notamment auprès des organisations de la société civile. Si des avancées sont à noter, les défis restent immenses pour que les femmes disposent librement de leur corps.
Marianne Niosi et Sharlen Sezestre sont interrogées par Amandine Clavaud, directrice de l'Observatoire de l'égalité femmes-hommes à la Fondation Jean-Jaurès.[-]

Dans le cadre de la 65ème session de la commission sur le statut des femmes des Nations Unies (CSW), en amont du Forum Génération Égalité, le Planning Familial a organisé avec l'IPPF le side event, intitulé « Garantir l'accès universel aux droits et santé sexuels et reproductifs : priorité des nouvelles alliances du Forum Génération Égalité ! ». Cet évènement avait pour objectif de lancer la dynamique globale et d'installer un espace d'échange entre les États partenaires et les organisations de la société civile membres de la coalition. [-]

Les différences de santé entre les femmes et les hommes résultent d'interactions complexes entre des facteurs biologiques, socioculturels et économiques. Si des spécificités anatomiques et physiologiques liées au sexe biologique participent de ces différences, elles ne sont pas exclusives. L'influence du genre - qui réfère à la construction sociale des identités et des rapports sociaux entre les sexes - est un facteur d'inégalité entre les femmes et les hommes dans la santé et dans la prise en charge médicale. Chez les malades tout d'abord, les codes sociaux liés au genre féminin et masculin influencent l'expression des symptômes, le rapport au corps, le recours aux soins. Chez les personnels soignants, les préjugés liés au genre sont susceptibles d'influencer l'interprétation des signes cliniques et la prise en charge des pathologies. Dans les recherches cliniques et biomédicales enfin, ils peuvent induire des biais dans les expérimentations et les applications médicales. A cela, s'ajoutent les conditions de vie, sociales et économiques, qui exposent différemment les femmes et les hommes à des risques de santé. La combinaison de tous ces facteurs conduit à des situations d'inégalité de santé et de discrimination entre les sexes dans l'accès aux soins et dans la prise en charge médicale. Ces questions sont au cœur du présent rapport dont le fil directeur est de montrer comment la dimension du genre alliée à celle du sexe permet de mieux comprendre comment se forgent les différences et les inégalités de santé entre les femmes et les hommes. L'enjeu est de démontrer que la prise en compte du genre permet d'analyser plus précisément les pathologies, de formuler de nouvelles hypothèses de recherche et de construire des stratégies de prévention et de traitement. Il est aussi de montrer que cette approche constitue une innovation dans la médecine et la recherche pour le plus grand bénéfice de la santé des femmes comme de celle des hommes. Notre investigation aborde de nombreuses disciplines de recherche - médecine, biologie, sociologie, épidémiologie - qui sont questionnées dans leurs rapports avec les modes de vie, le monde du travail, les nuisances de l'environnement, y compris la Covid-19. Quatre axes ont été retenus dans cette analyse.[-]

- Crétine des périnées p. 7
- Un remède contre la barbarie des taxis ... conduits par des femmes p. 13
- Sihem Bensedrine ou l'instinct de dignité : journaliste et militante pour les droits de l'homme p. 15-17
- It-girls : les reines de l'éphémère p. 19
- Vue plongeante dans les dessous p. 20``
- Femmes politiques et Europe : poubelle à vie !
- Abus de liens sociaux : manif contre le délit de solidarité aux sans papiers p. 26-28
- Durban II sur le bon dos des droits de l'homme p. 29
- Louisa Hanoune : candidate à l'élection présidentielle d'Algérie : contre Bouteflika la partie était perdue d'avance mais elle fait 4% des voix contre 1% en 2004
- Planning Familial : cinquante ans plus tard, une machine de guerre p. 32-39
- Le nez dans le nombril : siège de l'âme et des névroses, attribut sexuel, béni ou maudit, le nombril est un haut lieu culturel, pour prendre le temps de réfléchir sur soi p. 40-45
- Les nouvelles amazones du burlesque p. 53-57
- Mères porteuses : entre légitimité et immoralité p. 77-79
- Saintes menstruations : pourquoi vous n'êtes pas obligées de les avoir p. 81[-]