Le mariage forcé est une violence en soi. Les droits de choisir leur vie, leur maternité, leur sexualité, sont ceux qui ont sucité les luttees les plus fortes du mouvement des femmes. Ce livre, à l'initiative du Planning Familial est un outil pédagogique pour lutter contre les mariages forcés, et la volonté de transformer les comportements et les moeurs. Plus de deux cent participants, jeunes adultes et adultes ont contribué à sa création avec l'affirmation de dire "non" aux mariages forcés. [-]

I. La culture
1. Définition
2. Acculturation, encultaration, déculturation
3. Les fonctions de la culture

II. Les obstacles à la rencontre interculturelle en entretien d'aide et d'écoute
1. Représentations, ethnocentrisme et techniques professionnelles
2. Militantisme et écoute centrée sur la personne

III. Les mariages forcés en contexte migratoire : problématique interculturelle pour les victimes
1. Des cultures différentes
2. Le conflit de la loyauté
3. Le processus de détachement
4. Des hommes victimes de mariage forcé

IV. Perspectives et propositions
1. Théâtre-forum
2. Formation de professionnels-relais [-]

Actes de la rencontre à l'occasion des 50 ans du Planning Familial
Invités d'honneur
M. le Ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Xavier BERTRAND
Mme la Ministre Déléguée à la Cohésion Sociale et à la Parité, Catherine VAUTRIN
M. Le président du conseil Régional d'Ile-de-France, Jean-Paul HUCHON
M. le directeur de la MGEN, Mutualité Générale de l'Education Nationale, Jean-Michel LAXALT
Mlle la vice-présidente LMDE (La Mutuelle Des Etudiants) Léa FILOCHE
M. le maire de Paris, DELANOË Bertrand

1ère table ronde
animatrice : FRIEDMANN Isabelle (journaliste et auteur du livre des 50 ans)
Intervenants : BLANPIED Yvette (MFPF), ROUDY Yvette (ancienne ministre), NEUWIRTH Lucien (député), KAHN NATHAN Jacqueline Dr, ZELENSKY Anne (MLF) , BRUNERIE-KAUFMANN Joëlle (gynécologue), ANTOINE Monique (ancienne présidente du MLAC), IFF Simone (MFPF)

2e table ronde
Animateur : LELIÈVRE Pascal
Intervenants : LALEM Fatima (MFPF, Fédération région parisienne, Commission sexualité et contraception), BUREAU Annie (ANCIC), TENENBAUM Nora (CADAC), CASALIS Marie-France (MFPF), MICHEL Jani (FNSF (Fédération Nationale Solidarité Femmes), PIET Emmanuelle (CFCV (Collectif Féministe Contre le Viol), MEUNIER Viviane (CLEF ), SAUVAGE Moïra (Amnesty International, commission femmes) , CADEAC D'ARBAUD Brigitte (Fil Santé Jeunes), DUTEY Pierre (MFPF), FAVIER Carine (Bureau MFPF, commission femmes et sida), GUILBERTAUD Annie (CNDIFF), SURDUTS Maya (CADAC), BOUSQUET Danielle (députée), ZACAMANSKY Marie Claude (MLAC), SEGURA-DAUDE Annie (ex Jeunes Femmes), GROS Catherine (MFPF, Fédération Régionale PACA)

3e table ronde
animateur : Pascal LELIEVRE
Invités : VENNER Fiammetta (Prochoix), ARBOGAST Matthieu (Chiennes de garde), ROCHEDEREUX Evelyne (Coordination lesbienne de la Coordination Française du lobby européen des femmes, LGBT), AMARA Fadela (Ni Putes Ni Soumises), VIERGE Yamina (CIMADE), DIALLO Amina (Maïa), GOSSELIN Marie-Lucie (GNIES), DELAFOSSE Michaël (LMDE)[-]

I. Les mariages forcés : une réalité complexe
1.1 Afrique Sub-Saharienne
1.2 Asie
1.3 Maghreb
1.4 Turquie
II. Réflexion sur la mise en place d'un réseau
2.1 Faisabilité du projet
2.2. Les partenaires
2.3 Constitution d'un groupe de travail
2.4 Les formations envisagées comme " liant du réseau"
2.5 Ouvrir à d'autres partenaires en prévention
III. Structurer le réseau
3.1 Diffusion de l'outil
3.2 Comité de pilotage
3.3 Réalisation d'un annuaire [-]

Aujourd'hui, les experts, associations et scientifiques estiment à au moins 200000 le nombre de femmes résidant sur le territoire français à avoir été victimes de mariage forcé; à 125000 le nombre de femmes concernées par les mutilations sexuelles féminines ; à environ 16000 à 20000 le nombre de familles polygames vivant en France, soit environ 200000 personnes. Ces pratiques traditionnelles néfastes impactent gravement l'avenir, la santé et le développement personnel des victimes, au premier rang desquels les femmes. On le sait, les idéologies séparatistes les attaquent en premier lieu, en décidant de ce
qu'elles doivent faire ou non.[-]

Le réseau mis en place depuis 2000 s'est fixé pour objectifs de faire un état des lieux sur la problématique des mariages forcés et de construire des réponses adaptées en terme de prévention, d'aide et de prise en charge des jeunes filles ou garçons en rupture familiale. La priorité était de répondre à :
- l'urgence des diverses situations concrètes
- la demande d'hébergement
- la demande d'éloignement nécessaire en cas d'urgence
- l'accompagnement
Et aussi
- harmoniser les réponses
- interpeller les institutions
- développer des outils de prévention[-]

Elle est une fille. Malgré ses droits inaliénables, son corps, sa vie et son avenir ne lui appartiennent pas. Nous vivons dans un monde où le genre continue à déterminer de nombreuses dimensions du pouvoir et de la liberté de choisir. La plupart des femmes et des filles sont confrontées à certains, voire à de nombreux obstacles discriminatoires à l'égalité. Parmi les multiples causes et conséquences de la discrimination sexiste, les pratiques néfastes sont parmi les plus insidieuses.[-]

Des centaines de jeunes filles continuent, chaque année, tant dans notre pays que dans d'autres, d'être liées à un homme contre leur gré au nom de la tradition ou d'une image figée du rôle de l'épouse. Pratique très ancienne, considérée aujourd'hui comme une atteinte aux droits humain par les Nations unies, le mariage forcé est l'union d'une personne à une autre contre sa volonté, le plus souvent avant l'âge de 18 ans. L'auteure de ce livre, devenue femme politique, a elle aussi, enfant, nourri de beaux rêves, comme des millions de filles de son âge. Elle s'imaginait faire des études, exercer un beau métier, vivre une vie amoureuse avec un homme qui partagerait ses idéaux. Mais ceux-ci seront brisés par des traditions qu'elle désapprouve. Prise dans le piège d'un mariage forcé, épuisée par des manipulations diverses et culpabilisantes, elle va de guerre lasse s'y soumettre, après une promesse mensongère « de pouvoir retourner au lycée et de passer son bac ». Elle ne passera pas son bac. Au-delà d'un témoignage étayé à l'écriture brûlante, Fatiha Saidi, avec ce livre, dresse un constat, celui de la persistance d'un modèle archaïque qui a troqué sa phase de violence physique contre celle, plus insidieuse, de la manipulation mentale.[-]